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SANTÉ
CHUV : surcharge volontaire ?Paru dans 24 Heures le 16 avril 2007 Le Centre hospitalier universitaire vaudois est chroniquement surchargé. Il suffit qu’une vague de chaleur ou de froid caresse nos rivages pour qu’on lance des cris d’alarme : le CHUV déborde, il manque de lits, on cherche en urgence des établissements de dégagement ! Plutôt que de chercher sans fin à augmenter les capacités d’accueil de notre hôpital universitaire, cherchons à comprendre ce qui le fait déborder. Ces patients sont « transférés » au CHUV, seul capable de les traiter, avec une compétence qui force l’admiration. Il n’est pas question de refuser ces transferts, le CHUV est fait pour eux. Mais ce ne sont pas eux qui le font « déborder ». Deux voies pour tenter d’alléger la surcharge chronique du CHUV. La première consiste à créer dans la région lausannoise un hôpital de proximité, dans lequel le médecin traitant suit son patient. Les cliniques privées jouent ce rôle pour les patients bénéficiant d’une assurance adéquate. Pour les autres, il conviendrait que le financement public suive le patient. C’est dans cette direction que travaillent les Chambres fédérales lorsqu’elles étudient le financement « moniste », comme l’appelle leur jargon. Le CHUV cherche désespérément comment transférer ailleurs les patients trop nombreux qu’il accueille. La bonne démarche consisterait plutôt à réduire le nombre de ceux qui y entrent. Des solutions sont possibles. Elles auraient pour effet de diminuer le monopole que le CHUV tend à exercer sur les soins dans la région lausannoise. Il est à craindre que les responsables politiques n’aient ni cette ambition, ni cette volonté… |
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