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COURRIER DES LECTEURS
Crèches et disparité
Paru dans Le Temps le 9 juil. 2005
Dans son éditorial appelant à l'ouverture de davantage de places d'accueil pour la petite enfance (LT du 28.06.2005), Bernard Wuthrich conclut: «Pour atteindre cet objectif, la responsabilité doit cependant être plus concentrée, car on risque de maintenir de trop grandes disparités si elle reste l'affaire des communes ou des entreprises.» Une conclusion bien malvenue.
S'il est un domaine dans lequel les disparités sont absolument sans importance, c'est bien celui des crèches. Selon qu'on habite en ville ou à la campagne, selon les habitudes sociales du canton de résidence, selon que l'entreprise travaille ou non 24 heures sur 24, les besoins en structures d'accueil pour les petits enfants sont totalement divers. C'est pourquoi c'est bel et bien aux entreprises et aux communes, avec souplesse et adéquation aux situations particulières, que doit revenir la responsabilité de gérer des crèches.
On apprendra avec intérêt que les milieux patronaux vaudois sont disposés à mettre chaque année 0,08% de toute la masse salariale pour des structures d'accueil. On ne va quand même pas attendre que la même proposition soit faite sur l'ensemble de la Suisse, par crainte de la «disparité»! Je suis persuadé que si l'on craint les disparités, on bloquera les initiatives de tous ceux qui, actuellement, s'emploient à ouvrir des structures d'accueil adaptées à leurs besoins concrets.
Il faut parfois oser sortir du politiquement correct et admettre que l'obsession de la «lutte contre les disparités» est souvent plus nuisible que profitable à notre société…
Jacques-André Haury, Médecin et député
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