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NOTES À L'ÉCOLE
Les qualités de la «solution vaudoise»Paru dans Le Genevois le 10 oct. 2004 L’initiative populaire vaudoise « Des notes pour une école transparente » lancée au début de 2001 a suscité un large débat démocratique. Sa cousine genevoise, actuellement en discussion devant le Grand Conseil, différente sur la forme, est portée par la même méfiance de la population face à des réformes incessantes de l’école publique. Nous présentons ici les conditions qui ont permis le retrait de l’initiative vaudoise. De vraies notes et des moyennes Cette formule, qui a souvent été considérée comme la pire des solutions, semble correspondre assez exactement à ce que propose le contre-projet genevois. En négociation avec les initiants, et surtout à la demande du corps enseignant lui-même, le DFJ a accepté de réintroduire de vraies notes, allant de 1 à 6 avec demi-points, et permettant le calcul de moyennes. Ces notes sont destinées à l’évaluation de l’acquisition des connaissances et compétences, c’est-à-dire au travail quotidien de l’élève. Les initiants auraient souhaité que ces notes soient introduites dès la 3e année primaire : le Grand Conseil vaudois les a différées à la 5e année. Mais la précision du texte de loi, bien supérieur à celui de l’initiative, a suscité l’adhésion des initiants, en dépit de « l’abandon » de deux années primaires. Le débat compétences contre connaissances En accord avec le DFJ, nous considérons que l’enseignement doit faire acquérir à l’élève un solide socle de connaissances de bases, sur lequel ses compétences vont se développer. A la quasi unanimité, le Grand Conseil vaudois a précisé dans la loi que le plan d’études devait définir des objectifs établis « en termes de compétences fondées sur des connaissances ». L’initiative vaudoise était muette sur ce point. Cette précision a aussi contribué au retrait de l’initiative. La restauration de la sérénité En quelque sorte, le DFJ a admis que l’école devait faire l’objet d’un débat démocratique et ne pas demeurer le bastion de réformateurs idéologiques. Ce débat doit se continuer bien au-delà de la question des notes. Dans ce climat de respect et d’ouverture aux critiques étayées, les initiants ont considéré que le maintien de l’initiative engendrerait des blocages et des hostilités nuisibles à l’école. Ils ont répondu à l’esprit d’ouverture par l’esprit de conciliation. |
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