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AMIS ÉCOLOGISTES
Si nous parlions du développement durable de la société ?Paru dans 24 Heures le 28 déc. 2001 Depuis le Sommet de Rio de Janeiro de juin 1992, vous parlez beaucoup, amis écologistes, de développement durable. Vous avez raison. Cette préoccupation est probablement celle qui mérite le plus de retenir notre attention. Si l’on interroge l’histoire, on constatera d’ailleurs que tous les grands hommes d’Etat, en commençant par la plupart de nos Syndics vaudois, ont eu en commun ce double souci de développement et de durée. L’extension de ces préoccupations à une dimension planétaire constitue probablement l’aspect innovant de Rio. Parlons un peu de l’esprit d’entreprise et du goût de l’effort. On démontre aisément que, sans eux, la société n’a pas d’avenir. Amis écologistes, vous demandez-vous si notre système pédagogique communique à l’enfant le goût de l’effort ? Est-ce que vous vérifiez que notre système social ne va pas jusqu’à décourager la volonté de ceux qui tentent de se prendre en charge ? Est-ce que vous vous efforcez de contenir notre fiscalité dans des limites qui ne découragent pas ceux qui veulent entreprendre et créer ? Considérons l’endettement des collectivités publiques. Emprunter, c’est consommer aujourd’hui des ressources qui seront produites demain. Pouvez-vous parler de développement durable pour le Canton de Vaud sans lutter pour assainir ses finances, lorsque vous apprenez que, chaque jour, il doit emprunter un million pour payer les intérêts de sa dette ? Et les drogues. Peut-on militer pour le développement durable sans lutter contre l’emprise croissante de la toxicomanie chez les jeunes. Décriminaliser la consommation du chanvre semble un combat à la mode. Mais le développement durable, par essence, doit ignorer les effets de mode. Vous parlez de multiculturalisme. Vous vous déclarez « ouverts » : c’est bien. Mais une société peut-elle se développer sans défendre les valeurs qui ont fait sa prospérité et qui, justement, attirent ceux qui viennent s’y réfugier ? Le respect de l’autre, de sa personne et de ses biens, l’émancipation de la femme, le refus de la violence, le pardon : ne s’agit-il pas de valeurs à privilégier, même au détriment du multiculturalisme ? On ne peut se soucier du développement durable d’une société en faisant l’économie d’une réflexion d’ordre moral. Puisque le passage à une nouvelle année est l’occasion de faire des vœux, permettez-moi, amis écologistes, de vous encourager à poursuivre votre combat pour un développement durable. Mais élargissez-le à une dimension humaine. Car l’homme ne saurait être exclu de l’environnement, il en est le centre. Nous pourrions alors faire un bout de chemin ensemble. |
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