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LETTRE DE LECTEUR
Ne pas confondre élus et éliteParu dans Le Temps le 20 déc. 2016 M. Alexander Bergmann, professeur honoraire, (Le Temps du 16.12.16) dĂ©finit assez bien les qualitĂ©s permettant d’identifier les Ă©lites, mais il a tort de les assimiler aux Ă©lus. Les Ă©lites rassemblent toutes celles et ceux qui remplissent trois conditions : des qualitĂ©s morales, une capacitĂ© de rĂ©flexion et un pouvoir de dĂ©cision. Par la conjugaison de ces trois qualifications, elles dĂ©terminent l’évolution d’une sociĂ©tĂ©. Une des trois qualification n’y suffit pas, et Ă l’évidence tous nos Ă©lus n’en font pas partie. Dans une authentique dĂ©mocratie comme la nĂ´tre, l’élu est un membre de la communautĂ© qui se met au service de la vie politique. Rien de plus. Il peut n’être que le porte-parole de vraies Ă©lites qui n’ont pas la disponibilitĂ© de siĂ©ger dans un parlement. On devrait cesser de confondre Ă©lus et Ă©lites. C’est trop demander aux Ă©lus ; et c’est aussi trop peu demander aux Ă©lites, qui ont une responsabilitĂ© sociale au moins aussi grande que celle des Ă©lus. Les professeurs d’universitĂ© en font partie (pas tous…) et lorsqu’il est question d’un dĂ©calage entre le peuple et ses Ă©lites, ils doivent se sentir directement mis en cause. Jacques-AndrĂ© Haury |
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