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PHILIPPE BIÉLER AIGUISE LES APPÉTITS DU CENTRE-DROITE
ÉLECTION COMPLÉMENTAIRE Jacques-André Haury sera le seul candidat libéral pour remplacer le conseiller d'Etat démissionnaire. Les libéraux espèrent l'unité du centre-droite, mais l'UDC pourrait bien brouiller les cartes.Paru dans 24 Heures le 29 août 2003 Le libéral présenté à l'élection complémentaire qui désignera le successeur de Philippe Biéler sera Jacques-André Haury. Le parti n'a pas pris position, mais Philippe Leuba a annoncé hier qu'il se désistait en faveur du médecin lausannois. Il ne sera pas candidat. Une clarification qui intervient très tôt dans la campagne: les libéraux ne commettront pas l'erreur faite en 2001. La bataille pour l'investiture aux élections cantonales entre Claudine Amstein et Jacques-André Haury avait profondément divisé le parti. Les libéraux seront unis cette fois et Philippe Leuba a dit qu'il soutenait Jacques-André Haury « sans arrière-pensées, sans bémol, sans ranc?ur ». En faisant bloc derrière lui, les libéraux espèrent convaincre leurs partenaires du centre-droite que la candidature du médecin lausannois est la meilleure chose qui puisse arriver au camp bourgeois. Mais ces espoirs pourraient être déçus. L'UDC est maintenant décidée à jouer sa carte personnelle, ce qui pourrait inciter les radicaux à réviser leur position initiale très hésitante à se lancer dans cette bataille (voir encadré). Dans l'immédiat, les libéraux ont tiré un trait sur leurs divisions de 2001. Pour Philippe Leuba, Jacques-André Haury est « la personnalité la plus rassembleuse », susceptible de rallier le plus de voix dans les autres partis bourgeois. Convaincu que les chances de placer un candidat du centredroite sont réelles, Philippe Leuba a expliqué que l'unité du parti devait primer sur les ambitions personnelles et qu'il fallait procéder à cette clarification le plus rapidement possible, pour éviter qu'une double candidature libérale Haury-Leuba ne se transforme en affrontement par le jeu de petites phrases de militants jetant de l'huile sur le feu. « La question qu'il faut se poser est de savoir quelle est la personnalité la mieux à même de répondre aux besoins du canton, et la réponse est Jacques-André Haury », a dit Philippe Leuba. « Assumer son ambition » « Je sais que cette décision lui coûte », a commenté Jacques-André Haury, prenant acte de ce désistement en sa faveur. Pour le médecin lausannois, cette élection complémentaire lui redonne la chance qui a été manquée en 2001. Faisant allusion aux hésitations des candidats possibles des autres partis, Jacques-André Haury a dit qu'il assumait pleinement son ambition pour le canton: « Pour briguer un poste, on ne peut pas prétendre qu'on se tâte, il faut parler clair. » Expliquant dans la foulée pourquoi il n'avait pas voulu se présenter à l'élection au Conseil national, Jacques-André Haury a dit qu'il avait choisi de se consacrer prioritairement aux dossiers du canton. Et sa campagne sera axée sur le développement durable du canton, « une des notions les plus importantes en politique, à condition qu'elle ne concerne pas que les grenouilles et les insectes », le développement durable étant selon lui autant une question de gestion responsable des deniers publics, de l'école que d'écologie. Répondant à la question des ambitions du centre-droite qui veut revenir à une configuration 5-2, tant Philippe Leuba que Jacques-André Haury estiment que la question ne se pose pas en termes partisans. Pour remplacer une personnalité aussi forte que Philippe Biéler, il faut un politicien solide vu les difficultés actuelles du canton. |
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